4 femmes se retrouvent sur la place du village. L’endroit est encore vide, la chaleur écrase les esprits, 2 courageux font une dernière partie de Ping Pong tandis que l’employé communal passe un dernier coup de balais.
« Allons dans l’église, il fera plus frais » dit l’une d’entre elles.
Le temps d’aller chercher les clés et un air de violon se fait entendre à l’intérieur de l’antique lieu de culte. L’église se charge de rire et d’émotion. « Prochain rendez vous à 18h15 ».
L’heure est arrivé, je remonte péniblement jusqu’à la place qui ce soir sera la place du marché gourmand. Mes hommes me suivent prêt à me soutenir ou mieux à m’applaudir. Au lieu des habituel résidents, l’aire s’est remplie de couleurs, d’odeurs et de voix.
Il y a la les poteries de Suzie qui a aussi apporté des conserves de Xifres le boucher de Sahorre.
Il y a le fromage de chèvre de Jean-Marie et Paul qui sert la tome de brebis de Mantet
Il y a Cecile avec ces légumes d’Escaro.
Il y a aussi de drôle de boissons vertes à base de spiruline de Fuilla. Mais aussi des plus classiques Rouge, Jaune, Orange, (mure, cassis, pêche, abricot…).
Je tourne la tête, et je vois Jean-Luc et son miel de Py, Nadia et ses poteries, Sophie et son fromage de vache. autant de visage qui me sont familier maintenant et d’autres qui me sont inconnu parceque des gents sont venu de toute la vallée pour assister au Marché.
Je traverse cette foule, saluant quelques amis pour apercevoir un petit groupe d’enfant, tout au fond, au soleil. Debout, parmis eux, une voix rassurante les encourage à se montrer créatif face à la multitude de possibilité qu’offrent des couvercles, des boites de conserve ou encore des briques de lait. c’est l’atelier recyclage de Steven. J’y conduit mes 2 poussins et avec d’autres pères et mères, je m’assois autour de la petite table. Sous mes yeux ébaïs, des masques, des voitures et des bateaux à voiles, à rames ou à moteur naissent entre les mains de parents et enfants. Les plus jeunes tel des maitres de chantier encouragent les adultes à percer, scotcher, et nouer des pièces nées de leurs imaginations.
Mais l’heure est bientot à l’impromptu; Je confis donc en toute confiance mes petits à Steven our retrouver 3 autres femmes qui comme moi vont partager un moment, une pensée, une émotion.
La réalisatrice, me serre l’épaule autant pour me dire que l’heure venu que pour m’encourager. Le violon commence à egrenner ces notes tandis que Chantal lance des mots, porteur de vie, d’odeur, de couleur… de montagne… de Mantet. alors que barbara finit le morceau de musique. Maryse prend place et nous conte un poème ou la sagesse d’une mère enseigne que l’ardeur et l’espoir sont porteur de l’amour le plus pur.
Barbara reprend son violon, mon tour est bientot arrivé. Je m’assois à ces coté pour partager une quète et finallement une découverte. alors que prise d’émotion j’annonce que » le jour de la tonte, la bergerie devient comme une église. » Le tintement des cloches annonce l’arrivée des brebis quittant le pré pour la traite du soir. Cette apparition me permet de reprendre mon souffle et de déclamer mon amour pour mon mari, nos enfants et aussi pour le travail de la laine. Je finis ma prose et barbara egrenne à nouveau des notes sur son violon avant d’entamer son propre poème.
Elle y raconte comment une ville, une langue, un pays a ravi son coeur et pourquoi elle fut déchirée de le quitter.
Son violon finit l’impromptu comme il l’a débuté tandis que chantal nous invite à reprendre le marché.
Cela n’a duré qu’un quinzaine de minutes, certains l’on manqué mais d’autrs en on profité. Les échanges reprennent et la vie continu amenant le temps de rentrer, de manger et de profiter de la fraicheur de la soirée.